Thomas Ambrose Bowen et la découverte de la technique Bowen pour guérir

La thérapie Bowen : C’est quoi en fait ?

Vue de loin, la thérapie Bowen semble n’être qu’un ensemble de mouvements sur la peau (ou sur des vêtements légers) à des points très précis du corps, provoquant un état de relaxation profonde.

Mais ce sont ces petits mouvements qui parviennent à donner au corps les instructions nécessaires pour atteindre l’équilibre.

Des études récentes ont montré que des niveaux profonds de relaxation peuvent avoir des effets bénéfiques sur nos systèmes immunitaire et hormonal.

Cependant, la thérapie Bowen est également efficace en cas de problèmes musculo-squelettiques.

Tels que les lombalgies qui surviennent lorsque vous faites un effort exagéré lorsque vous soulevez des poids, ou les blessures sportives telles que l’entorse d’un pied, un muscle foulé ou une articulation bloquée.

Cette technique est basée sur certains principes fondamentaux qui ont été observés par son créateur. Tom Bowen a remarqué que le corps conserve sa structure en raison de l’interrelation de certains ensembles clés de muscles à travers ce qu’on appelle le «fascia».

Vous avez peut-être déjà remarqué les couches blanches translucides lorsque vous coupez la viande lors de la préparation du dîner. Ces couches sont les fascias, de petites « feuilles » (et parfois des tubes) qui recouvrent n’importe quelle structure du corps et dont l’épaisseur et la densité varient.

Couvrant tous les muscles, le fascia permet la flexibilité et le mouvement entre les différentes parties du corps. L’une des raisons pour lesquelles le fascia reçoit autant d’attention de la thérapie Bowen est qu’il joue un rôle important dans notre posture, et en particulier dans la façon dont nous positionnons notre colonne vertébrale.

En regardant notre colonne vertébrale comme un poteau de tente et en regardant ce réseau facial comme les cordes qui maintiennent la colonne vertébrale, nous pouvons comprendre la quantité de pression à laquelle le fascia est soumis.

De même, nous pouvons imaginer l’effet d’une mauvaise pression ou d’une faiblesse d’une ou plusieurs de ces cordes sur le mât de la tente.

Dans notre corps, cela peut avoir plusieurs réactions : de la pression sur les nerfs à leur sortie de la colonne vertébrale, à la tension dans les muscles d’un côté du corps, en passant par les schémas de compensation que le corps crée. Le résultat n’est que trop évident : la douleur.

Contrairement à certaines thérapies complémentaires, qui manipulent la colonne vertébrale dans le but de rétablir l’équilibre entre les différents os (pour, par exemple, libérer un nerf « coincé ») ; la thérapie Bowen cible les muscles et les fascias qui maintiennent la colonne vertébrale ensemble dans cette position particulière.

En changeant la relation entre le muscle et le fascia, un changement de structure devient inévitable, ce qui, par conséquent, forcera la colonne vertébrale à adopter une meilleure position. Cette méthode a des résultats plus durables.

L’action d’une séance de thérapie Bowen sur le cerveau et les nerfs :

Lorsque nous étirons légèrement les muscles, les récepteurs qui se trouvent le long des fibres musculaires dans les muscles commencent à envoyer des informations le long des fibres nerveuses à la moelle épinière. Nous avons environ 7 à 30 de ces récepteurs par gramme de tissu musculaire, qui envoient des milliers d’informations par seconde au cerveau, rendant compte de l’état de chaque muscle.

Or, pendant le traitement, l’étirement est maintenu pendant plusieurs secondes avant de commencer le mouvement proprement dit. De cette façon, pendant et après le mouvement, plus d’informations sont envoyées par les fibres nerveuses aux différentes parties du cerveau. Dans le cas des tendons, comme ils sont plus sensibles mais en même temps plus résistants, il faut utiliser une pression plus lente et plus forte.

Le cerveau interprète les informations entrantes et les transmet dans les deux sens, formant un mécanisme complexe d’autocorrection.

Lorsque nous sommes éveillés et en mouvement, il y a d’énormes quantités d’informations à traiter entre le cerveau, les muscles, les tendons, les ligaments, la peau et les fascias.

Si nous dormons, peu d’informations passent par ce système d’autocorrection.

Pour un traitement efficace, il est important qu’il y ait peu d’interférences de la partie consciente du cerveau ou même des muscles, car c’est la seule façon pour notre organisme de se réorienter à volonté.

Les mouvements du traitement Bowen sont effectués à des points clés de notre corps que notre cerveau utilise comme points de référence naturels pour déterminer la posture du corps. Ceux-ci ont donc une influence significative sur la façon dont le corps se positionne.

Explications alternatives sur la technique Bowen :

Il existe sans aucun doute des similitudes entre les points clés auxquels la thérapie Bowen prête attention et les «points de déclenchement» et les méridiens de l’acupuncture.

Cependant, la thérapie Bowen ne consiste pas à soulager la douleur et d’autres troubles par l’introduction et la mobilisation d’aiguilles à des points spécifiques du corps humain.

Dans la thérapie de Bowen, certains mouvements sont situés à des points qui coïncident avec les lignes et les méridiens d’acupuncture.

Mais la technique Bowen est effectuée avec les doigts du thérapeute là où il traverse juste la structure.

Dans des études récentes, de nombreux thérapeutes ont mentionné une réponse par les mains, comme une impulsion électrique pendant qu’ils travaillent. Tom Bowen lui-même prétendait être capable de «lire» des informations sur l’état du corps du patient grâce à la manière dont le corps du patient réagissait.

Ces impulsions sont, en fait, capables « d’enregistrer » avec des méthodes scientifiques et il a été démontré que « l’étirement » du fascia génère un petit courant électrique. Il a également été démontré que ces courants ont des effets curatifs assez importants sur le corps.

Ces dernières années, d’énormes recherches ont été menées sur les systèmes de communication complexes créés par la relation entre les tissus et les fluides corporels. Une modification, au niveau cellulaire, de la composition du sang après un traitement Bowen a déjà été documentée.

Voici le lien qui vous permettra d’accéder directement au Registre des praticiens Bowen des pays francophones.

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