Superstition et légende de la main poilue

La main poilue : Superstition et croyance d’Amérique latine

La légende de la main poilue est l’une des plus anciennes d’Amérique latine. De nombreuses générations ont grandi en étant intimidées par leurs parents ou grands-parents qui, pour les punir, se sont référés à cette main horrible qui, selon la rumeur, serait deux fois plus grande que n’importe quel humain et apparaît dans les zones sombres.

Pendant les nuits, on l’apercevait aux grandes fenêtres des couvents. De plus, selon d’autres récits, la main velue venait saisir les pieds de ces enfants qui se levaient tard le soir du lit, pour les emmener dans l’au-delà.

Selon cette superstition, si les enfants parvenaient à échapper à la main poilue, leur pied serait plein de blessures, qu’il fallait guérir le plus rapidement possible pour éviter qu’ils saignent et meurent. C’est pourquoi beaucoup ont grandi avec la peur de se réveiller pour aller aux toilettes au milieu de la nuit. Et aujourd’hui, même à l’âge adulte, ils ressentent une certaine anxiété.

On dit qu’en Colombie, l’endroit où le plus de gens ont signalé l’apparition de la main poilue se trouve à proximité du désert de Candelaria. Ceux qui ont fait l’amère expérience de la croiser la décrivent comme une géante, excessivement poilue, aux ongles très longs et pointus. Ce qui est étrange, c’est qu’une seule main n’a pas de corps.

A qui appartient la main poilue ?

Tout a commencé dans la ville de Puebla, au début du XXe siècle, lorsque les prêteurs sur gages ont proliféré. L’usure s’y pratiquait, c’est-à-dire prêter de l’argent à grand intérêt en échange de la conservation d’un objet de valeur.

Le triomphe de cette entreprise a été renforcé parce que la croissance économique du moment était éclipsée par les injustices sociales ; puisque tandis que les riches s’enrichissaient, les pauvres s’appauvrissaient encore et la classe moyenne stagnait.

M. Villa , mieux connu de ses voisins sous le nom de Horta , était à l’époque responsable d’un de ces prêteurs sur gages. La nature n’avait pas été tendre avec lui.

Sa présence physique était inconfortable. Et il était petit, potelé, chauve et, surtout, très poilu . Cependant, son apparence est passée inaperçue face à son mauvais caractère.

C’était un homme sans scrupules et péchait par cupidité Ce dernier était si excessif qu’il n’hésitait pas à traiter très mal les gens.

L’impolitesse et le mépris étaient ses outils de travail habituels. Il aimait même se vanter et profiter de la malchance de ses voisins.

Il ne fallut que peu de temps à M. Villa pour devenir l’une des personnes les plus riches de la région, pourtant dépourvue de toute noblesse humaine.

Accumuler la fortune et s’en vanter étaient ses sports favoris. A tel point qu’il aimait se parer de larges bagues d’or, serties de pierres précieuses qui l’exaltaient et se pavanaient devant toute la ville.

C’était un homme vaniteux, cupide, cupide et extrêmement amer. Et pour ajouter l’insulte à l’injure, les pauvres et les défavorisés ont dû supporter leurs sarcasmes.

Pas une seule fois le cœur de notre usurier n’a été ému, car on n’a jamais connu d’œuvre altruiste de lui à laquelle il a contribué.

Légendes mexicaines effrayantes : M. Villa et sa main poilue

« Que Dieu sèche ta main ! »

Cette expression a commencé à se faire entendre sur le passage de M. Villa et aux abords de son commerce. Et c’est que, M. Villa avait gagné la haine de la ville.

Le jour de la mort de l’usurier, l’exclamation avait été répétée tant de fois qu’elle était devenue une fervente prière à Dieu acclamant sa justice divine.

Et la plaidoirie a été entendue. La main de M. Villa a séché avant d’être enterré.

Toutes ces bagues, avec lesquelles il s’était montré il y a tant d’années, s’incarnaient et l’usurier se rendit à sa tombe avec une main noire et poilue qui n’inspirait que la terreur.

Dans les nuits les plus sombres, on se souvient encore que le mal de M. Villa est toujours visible dans ce monde, car il cherche toujours à se venger de tout le mal que les gens lui avaient souhaité.

Ainsi, quiconque s’approche du cimetière de San Francisco aux heures où règne la lune, pourra remarquer comment cette main parcourt le panthéon à la recherche de nouvelles victimes.

Et c’est que, avec une forme spectrale et sinistre , il monte comme s’il s’agissait d’une tarentule, poussée par la puissance du Malin.

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