Signification et symboles du cygne :
Le cygne est un symbole de lumière, de pureté et d‘amour dans de nombreuses cultures.
Dans le chamanisme, le totem du cygne est associé à l’amour, à l’inspiration, à l’intuition, à la grâce et à la beauté.
Étant un oiseau aquatique, donc lunaire, il est également associé aux émotions et à la spiritualité.
Par ailleurs, les cygnes sont monogames et fidèles, et symbolisent l’amour éternel.
Avec sa grâce, sa légèreté et sa blancheur immaculée, le cygne est l’épiphanie de la lumière, aussi bien diurne, solaire et masculine, que nocturne, lunaire et féminine.
Le cygne peut incarner ces deux lumières, portant des directions opposées.
Cependant, le cygne peut aussi symboliser la synthèse des deux lumières, solaire et lunaire, à la fois.
Lorsque cela se produit, il devient androgyne, créant une aura de mystère sacré.
Le symbole du chant du cygne :
Le cygne meurt en chantant et chante en mourant.
La légende du cygne muet dit qu’au moment de mourir il aurait exhalé pour la première fois un chant très mélodieux.
Le cygne est présent dans toutes les cultures païennes d’Europe ainsi que dans le reste du monde comme dans les traditions chamaniques de Sibérie.
La blancheur de son plumage est la couleur symbolique de la lumière qui se retrouve dans la tradition vestimentaire des druides celtes et des skaldes nordiques.
Mythologies et légendes du cygne :
De la Grèce ancienne à la Sibérie, en passant par l’Asie Mineure, aussi bien que par les peuples slaves et germaniques.
Un vaste ensemble de mythes, de traditions et de poèmes célèbre le cygne, oiseau immaculé, dont la blancheur, la puissance et la grâce font une vivante épiphanie de la lumière.
Mais il existe deux types de lumière, celle du jour qui est solaire et mâle, et celle de la nuit qui est lunaire et femelle.
La lumière diurne est la puissance masculine fécondante, tandis que la lumière nocturne en est le miroir en tant que puissance féminine fécondée.
Le cygne peut donc selon le contexte incarner la lumière du jour ou bien celle de la nuit. Il est féminin dans la contemplation et masculin dans l’action.
Dans les textes celtiques, la plupart des êtres de l’autre monde pénètrent dans le monde des hommes, empruntent la forme du cygne et voyagent en général par deux, reliés par une chaîne d’or ou d’argent.
L’or comme symbole solaire et l’argent comme symbole lunaire, font encore une fois une claire allusion à cette bipolarisation du symbolisme du cygne.
Il est considéré en Irlande comme l’oiseau de l’Autre Monde. Il est la forme la plus prisée pour les messagères du Sidh lorsqu’elles viennent dans le monde des hommes.
Sur beaucoup d’œuvres d’art celtiques, deux cygnes figurent sur un côté de la barque solaire, qu’ils guident et accompagnent dans son voyage sur l’océan céleste.
Sur le continent, et même dans les îles, le cygne est souvent confondu avec la grue, d’une part, et l’oie, d’autre part. Ce qui explique l’interdit alimentaire dont cette dernière faisait l’objet, d’après César, chez les Bretons.
symbologies du cygne :
La symbologie du cygne est présente dans différentes cultures, depuis la Grèce antique, et il existe de nombreuses mythologies.
Le cygne peut avoir différents avatars selon la culture, comme l’oie, la mouette et même la colombe.
Lorsque le cygne incarne la lumière du soleil, il symbolise la masculinité fécondante, et l’action.
Lorsqu’il incarne la lumière lunaire, le cygne symbolise la féminité et la contemplation.
Le cygne est un symbole royal, mais il est aussi un symbole de pureté, de la lumière et de la féminité chez les Celtes. On l’associe à l’amour (cf la légende d’Aengus et Caer la jeune fille cygne).
Le cygne possède alors un caractère sacré qui le rend intouchable. Etain la troisième et Midir le roi du Monde Invisible se changent en cygnes pour échapper à la colère du roi Eochaid.
En Extrème-Orient, le cygne est symbole d’élégance, de noblesse et de courage. Il est aussi symbole de la musique et du chant.
Le cygne représente le désir que les deux polarités du monde, manifestées dans la lumière du soleil et le clair de lune, se confondent.
Pour les alchimistes, le cygne contemple l’union des contraires, le feu et l’eau, et est utilisé par eux comme emblème du mercure en raison de sa couleur et de la volatilité de ses ailes.
Le cygne représente le premier désir, qui est le désir sexuel, et son chant représente les vœux d’amour et de mort amoureuse de l’amant. Le cygne meurt en chantant et chante en mourant.
En Extrême-Orient, le cygne symbolise l’élégance, le courage et la noblesse. Il symbolise aussi la musique et le chant.
Le cygne noir :
De même qu’il y a un soleil noir, il existe un cygne noir, non pas désacralisé, mais chargé d’un symbolisme occulte et inversé.
Dans le conte d’Andersen « Le camarade de voyage », une vierge ensorcelée et sanguinaire apparaît sous la forme d’un cygne noir.
Plongé trois fois dans l’eau purifiante ce cygne devient blanc et la princesse est exorcisée.
En effet, la vierge assoiffée de sang, pour se débarrasser de la malédiction, plonge dans un réservoir d’eau purifiée, est exorcisée et devient un cygne blanc, pouvant enfin vivre son amour.
Le cygne un symbole culturel, littéraire et alchimique fort :
Le cygne est l’emblème de l’âme du poète. Aussi, cette image du cygne a fortement influencé la poésie et la musique, notamment à l’époque romantique, avec des œuvres majeures. Telles que la Mort du cygne de Tchaïkovsky, ou Lohengrin de Wagner.
Le cygne fait également partie de la symbolique de l’alchimie. Il a toujours été regardé, par les Alchimistes, comme un emblème du mercure.
Il en a la couleur et la mobilité, ainsi que la volatilité proclamée par ses ailes.
Il exprime un centre mystique et l’union des opposés (eau-feu), en quoi l’on retrouve sa valeur archétypale d’androgyne.
Au monastère franciscain de Cimiez, la devise latine dégage l’ésotérisme de l’image: Divina sibi canit et orbi (il chante divinement pour soi et pour le monde).
Ce sifflement est nommé le chant du cygne (le signe chantant), parce que le mercure, voué à la mort et à la décomposition, va transmettre son âme au corps interne issu du métal imparfait, inerte et dissous.